Devant assouvir notre curiosité concernant ce tout nouveau modèle de trottinette, André et moi-même avons à notre tour décidé de nous procurer cette E-TWOW et de vous livrer nos impressions après quelques jours et quelques kilomètres parcourus.
Nous allons essayer ici de ne pas trop répéter ce qui a été déjà dit ici et là grâce aux nombreux retours de Laurent qui a été le 1er à se la procurer.
POINT PAR POINT...
Nous savons généralement que les performances et les caractéristiques techniques établies sur le papier ne reflètent souvent pas bien la réalité. La E-TWOW ne fait pas exception à la règle en commençant par son poids que je me suis empressé de vérifier : 10,3 kg. Soit 1/2 kg de plus annoncé par le fabricant. Ensuite son autonomie qui se situe plutôt entre 15 et 18 km plutôt que 20 km et sa longueur dépliée qui est de 114,5 cm et non de 94 cm ! Mis à part ces 3 petits ajustements, le reste semble coller à la réalité.
PREMIÈRES (bonnes) IMPRESSIONS :
La prise en main est facilitée par le moteur relativement souple (et silencieux) mais qui n'enlève rien à une certaine nervosité. Le petit guidon d'une longueur de 36,5 cm permet de se faufiler avec aisance, les trottoirs rabaissés se franchissent en douceur grâce notamment au système de suspension arrière qui rempli bien son rôle, contrairement à celui de l'avant, moins performant. Les possesseurs d'OXELO Town 7 susp ou autres SixBros ne seront pas dépaysés et savent à quoi s'attendre de ce côté là, puisque l'E-twow reprend non seulement l'ensemble de ces systèmes de suspensions, mais également plus ou moins la confortable hauteur du plateau qui se trouve à 10 cm du sol (contre 9 cm pour l'OXELO et près de 17 cm pour la Go-Board !). Cela permet de descendre/monter aisément et sans effort, et de pouvoir patiner comme une trottinette classique si la batterie est à plat (le moteur n'apporte pas de résistance) mais aussi d'aider la traction du moteur pour partir plus vite ou d'économiser l'énergie de la batterie, ou encore de pouvoir monter des côtes que même la Go-Board n'arriverait pas à s'affranchir. Elle devient alors dans ce cas de figure une véritable trottinette à assistance électrique !
La trottinette est étanche, c'est une bonne nouvelle et sur sol mouillé, ses 2 garde-boue nous protègent parfaitement des projections d'eau, et ainsi, la trottinette est elle-même protégée des salissures, sauf en dessous du plateau (ce petit défaut peut facilement être corrigé en rajoutant sur le garde-boue avant une petite bavette en caoutchouc). Cela ne paraît pas être grand chose, et pourtant je dois dire que ça change de ma Go-Board ou d'une Egret One lorsque l'on est surpris par la pluie.
La console compacte est une réussite ! Elle est doté, d'un éclairage avant puissant qui permet d'être parfaitement vu (mais qui n'éclaire pas la route), d'un klaxon, d'une horloge, d'un totaliseur kilométrique, d'un compteur de vitesse réglable, le tout rétro éclairé. Pour finir, l'accélérateur et le frein situés de chaque côté de cette petite console permet de ne pas avoir de câble de frein et électrique qui dépassent comme sur les autres trottinettes et rend un aspect impeccable.
Le moment de plier et de transporter l'engin arrive et là encore, c'est agréable d'avoir seulement (environ) 10 kg à porter (contre 12,7 kg pour ma Go ou plus de 15 kg pour la Egret 2013 !). La masse se trouvant largement à l'avant, il faut de ce fait placer sa main également bien sur l'avant de la trottinette pour ne pas qu'elle penche d'un côté ou d'un autre. Son étroitesse est aussi agréable et on peut la placer le long de son corps dans un métro très encombré par exemple.
Le pliage est un poil moins pratique et rapide qu'une Go ou qu'une Egret, mais rien de bien grave cependant, et elle dispose aussi d'un mode de pliage du guidon (encore plus astucieux que celui de l'Egret) dont le déblocage se fait par simple pression sur 2 boutons cachés sous le plastique des poignées, une vrai réussite aussi !
Ici mon doigt pointe le fameux bouton caché par la poignée qui permet de débloquer le pliage du guidon.
Le freinage se fait grâce à la gâchette de gauche, il s'agit visiblement d'un frein moteur (EDIT : système KERS), si puissant qu'il permet quasiment de s'arrêter complètement. Il est couplé avec le frein à pied arrière, c'est à dire qu'il suffit d'actionner ce frein (identique à une trottinette classique) sans même aller jusqu'à toucher la roue arrière pour qu'il actionne le frein moteur.
PREMIÈRES (mauvaises) IMPRESSIONS :
Voilà le chapitre qui fâche, celui qui nous faire dire : "mais pourquoi le fabricant a t-il fait ça ?!!"
La première chose qu'il faut effectuer sur cette trottinette est le changement de cette catastrophique roue arrière en plastique dur par une roue gonflable de trottinette Micro (déjà évoqué ici), qui transmet absolument toutes les irrégularités de la route au châssis et le fait ainsi affreusement résonner. Nous ne comprenons pas ce choix du fabricant qui lui a pourtant coûté de l'argent en matière de "création", car c'est une roue conçue pour aller esthétiquement avec l'ensemble de la trottinette, elle n'existe pas ailleurs, au contraire des roues en PU qu'utilise par exemple OXELO et dont ses performances déjà limites sur sol mouillé sont déjà supérieures à celle montée sur l'E-twow !
Le deuxième choix étrange du fabricant est cette roue motrice placée à l'avant. D'une part, elle alourdit la direction et empêche d'être au top de la maniabilité, d'autre part, le frein moteur brusque (n'ayant qu'une progressivité qu'en dessous de 12 km/h environ) nous propulse sèchement vers l'avant forçant ainsi sur la colonne de direction dont les différents jeux se font encore plus ressentir (jeu des poignées, jeu de direction au niveau des roulements à billes, jeu au niveau de la colonne montante de direction et enfin jeu au niveau de la suspension). Imaginez-vous alors avec un freinage brusque dans un virage à 20 km/h sur sol mouillé avec un léger angle, avec toute la masse sur l'avant...heureusement que sa faible hauteur au sol (10 cm contre 16,5 cm pour la Go-Baord) vous permettra de limiter les dégâts en vous extirpant + ou - rapidement de l'engin. André en a déjà fait les frais ! Ce cas de figure est bien entendu similaire lors de l'accélération mais amoindri du fait que l’accélération, elle, est progressive.
Et pourtant, il était si simple de déplacer cette roue motrice vers l'arrière, il n'y a aucune difficulté d'ordre technique (seulement de coût avec un rallongement des fils électriques) et cela aurait apporté bien des avantages et gommé certains défauts existant comme une meilleure répartition des masses, une très bonne maniabilité, une direction légère, un freinage mieux adapté, une sécurité augmentée. C'est pour nous l'erreur
n°1 du fabricant.
Enfin sa vitesse de pointe nous paraît assez limité. Nous plafonnons à 23 km/h, batterie fraîchement chargée, pour tomber à environ 21 km/h 5 km plus tard. Il est vrai que face à ses potentielles concurrentes, elle ne fait pas le poids à côté des 30 voire des 40 km/h de l'Egret One !
Son autonomie est aussi un cran en dessous des autres puisque nous effectuons entre 15 et 18 km maximum. Il est à préciser que le test a été effectué avec une roue gonflable de Micro (petite perte de performances dues au pneu) et sans se soucier de faire la moindre économie d'énergie. Il est toutefois possible d'aller au-delà si vous acceptez de l'aider en patinant de temps en temps pour aider le moteur. Il faut dire que la performance de la batterie n'est que de 5,8 Ah (face à 8 Ah pour l'Egret) et qu'il était certainement possible d'en mettre une plus puissante, mais que la trottinette aurait pris de l’embonpoint !
CONCLUSION
Au final, c'est quand même un bon produit, qui ne tient certes pas toutes ses promesses selon nous, mais qui possède des atouts certains. Cette trottinette qu'on peut dire hybride, n'est pas tout à fait comme les autres trottinettes, elle pourrait toucher les personnes qui souhaiteront lors de leurs déplacements faire une partie de leur trajet en transport en commun, et l'autre partie avec cette trottinette électrique légère (ce qui est plus difficilement réalisable avec les autres trottinettes plus encombrantes et plus lourdes)
Elle est vraiment faite pour circuler sur les trottoirs et sa vitesse de pointe dans ce cas ne sera pas un inconvénient, ni son frein un peu brusque que l'on apprivoisera tout de même au bout de plusieurs kilomètres.
Cette E-TWOW fait dans la discrétion et pour un œil non averti, il sera difficile de s'apercevoir qu'elle est électrique, c'est juste le fait de voir partir le patineur sans effort qui la trahira !
Nous saluons également la prouesse des concepteurs d'avoir imaginé tous ces aspects techniques, d'avoir pu mettre dans si peu d'espace tant de choses. Il y a fort à parier que le fabricant apportera des modifications d'année en année, elle sera donc de plus en plus intéressante !
Il y a sûrement des choses que l'on a oublié d'évoquer dans cet article, alors n'hésitez pas à nous poser des questions dans les commentaires, nous y répondrons du mieux que l'on pourra.
André, Pierre.
La prise en main est facilitée par le moteur relativement souple (et silencieux) mais qui n'enlève rien à une certaine nervosité. Le petit guidon d'une longueur de 36,5 cm permet de se faufiler avec aisance, les trottoirs rabaissés se franchissent en douceur grâce notamment au système de suspension arrière qui rempli bien son rôle, contrairement à celui de l'avant, moins performant. Les possesseurs d'OXELO Town 7 susp ou autres SixBros ne seront pas dépaysés et savent à quoi s'attendre de ce côté là, puisque l'E-twow reprend non seulement l'ensemble de ces systèmes de suspensions, mais également plus ou moins la confortable hauteur du plateau qui se trouve à 10 cm du sol (contre 9 cm pour l'OXELO et près de 17 cm pour la Go-Board !). Cela permet de descendre/monter aisément et sans effort, et de pouvoir patiner comme une trottinette classique si la batterie est à plat (le moteur n'apporte pas de résistance) mais aussi d'aider la traction du moteur pour partir plus vite ou d'économiser l'énergie de la batterie, ou encore de pouvoir monter des côtes que même la Go-Board n'arriverait pas à s'affranchir. Elle devient alors dans ce cas de figure une véritable trottinette à assistance électrique !
Nous apercevons ici la différence flagrante de la hauteur du plateau entre l'E-Twow et une Go-Board , un confort incomparable qui permet de descendre et de monter facilement.
La trottinette est étanche, c'est une bonne nouvelle et sur sol mouillé, ses 2 garde-boue nous protègent parfaitement des projections d'eau, et ainsi, la trottinette est elle-même protégée des salissures, sauf en dessous du plateau (ce petit défaut peut facilement être corrigé en rajoutant sur le garde-boue avant une petite bavette en caoutchouc). Cela ne paraît pas être grand chose, et pourtant je dois dire que ça change de ma Go-Board ou d'une Egret One lorsque l'on est surpris par la pluie.
La console compacte est une réussite ! Elle est doté, d'un éclairage avant puissant qui permet d'être parfaitement vu (mais qui n'éclaire pas la route), d'un klaxon, d'une horloge, d'un totaliseur kilométrique, d'un compteur de vitesse réglable, le tout rétro éclairé. Pour finir, l'accélérateur et le frein situés de chaque côté de cette petite console permet de ne pas avoir de câble de frein et électrique qui dépassent comme sur les autres trottinettes et rend un aspect impeccable.
Le moment de plier et de transporter l'engin arrive et là encore, c'est agréable d'avoir seulement (environ) 10 kg à porter (contre 12,7 kg pour ma Go ou plus de 15 kg pour la Egret 2013 !). La masse se trouvant largement à l'avant, il faut de ce fait placer sa main également bien sur l'avant de la trottinette pour ne pas qu'elle penche d'un côté ou d'un autre. Son étroitesse est aussi agréable et on peut la placer le long de son corps dans un métro très encombré par exemple.
Ici mon doigt pointe le fameux bouton caché par la poignée qui permet de débloquer le pliage du guidon.
En gros plan le système de pliage du guidon. Petit bémol, l'axe en noir sur la photo est en plastique et non en métal et le guidon présente un peu de jeu.
Le freinage se fait grâce à la gâchette de gauche, il s'agit visiblement d'un frein moteur (EDIT : système KERS), si puissant qu'il permet quasiment de s'arrêter complètement. Il est couplé avec le frein à pied arrière, c'est à dire qu'il suffit d'actionner ce frein (identique à une trottinette classique) sans même aller jusqu'à toucher la roue arrière pour qu'il actionne le frein moteur.
PREMIÈRES (mauvaises) IMPRESSIONS :
Voilà le chapitre qui fâche, celui qui nous faire dire : "mais pourquoi le fabricant a t-il fait ça ?!!"
La première chose qu'il faut effectuer sur cette trottinette est le changement de cette catastrophique roue arrière en plastique dur par une roue gonflable de trottinette Micro (déjà évoqué ici), qui transmet absolument toutes les irrégularités de la route au châssis et le fait ainsi affreusement résonner. Nous ne comprenons pas ce choix du fabricant qui lui a pourtant coûté de l'argent en matière de "création", car c'est une roue conçue pour aller esthétiquement avec l'ensemble de la trottinette, elle n'existe pas ailleurs, au contraire des roues en PU qu'utilise par exemple OXELO et dont ses performances déjà limites sur sol mouillé sont déjà supérieures à celle montée sur l'E-twow !
La roue en question se trouve à gauche sur la photo, j'ai dû intervertir le bras oscillant de l'une et l'autre car les diamètres d'axe de roue ne sont pas les mêmes, et sur l'E-Twow il ne s'agit pas d'un unique axe qui traverse la roue de part en part comme sur l'Oxelo.
Le deuxième choix étrange du fabricant est cette roue motrice placée à l'avant. D'une part, elle alourdit la direction et empêche d'être au top de la maniabilité, d'autre part, le frein moteur brusque (n'ayant qu'une progressivité qu'en dessous de 12 km/h environ) nous propulse sèchement vers l'avant forçant ainsi sur la colonne de direction dont les différents jeux se font encore plus ressentir (jeu des poignées, jeu de direction au niveau des roulements à billes, jeu au niveau de la colonne montante de direction et enfin jeu au niveau de la suspension). Imaginez-vous alors avec un freinage brusque dans un virage à 20 km/h sur sol mouillé avec un léger angle, avec toute la masse sur l'avant...heureusement que sa faible hauteur au sol (10 cm contre 16,5 cm pour la Go-Baord) vous permettra de limiter les dégâts en vous extirpant + ou - rapidement de l'engin. André en a déjà fait les frais ! Ce cas de figure est bien entendu similaire lors de l'accélération mais amoindri du fait que l’accélération, elle, est progressive.
Et pourtant, il était si simple de déplacer cette roue motrice vers l'arrière, il n'y a aucune difficulté d'ordre technique (seulement de coût avec un rallongement des fils électriques) et cela aurait apporté bien des avantages et gommé certains défauts existant comme une meilleure répartition des masses, une très bonne maniabilité, une direction légère, un freinage mieux adapté, une sécurité augmentée. C'est pour nous l'erreur
n°1 du fabricant.
Enfin sa vitesse de pointe nous paraît assez limité. Nous plafonnons à 23 km/h, batterie fraîchement chargée, pour tomber à environ 21 km/h 5 km plus tard. Il est vrai que face à ses potentielles concurrentes, elle ne fait pas le poids à côté des 30 voire des 40 km/h de l'Egret One !
Son autonomie est aussi un cran en dessous des autres puisque nous effectuons entre 15 et 18 km maximum. Il est à préciser que le test a été effectué avec une roue gonflable de Micro (petite perte de performances dues au pneu) et sans se soucier de faire la moindre économie d'énergie. Il est toutefois possible d'aller au-delà si vous acceptez de l'aider en patinant de temps en temps pour aider le moteur. Il faut dire que la performance de la batterie n'est que de 5,8 Ah (face à 8 Ah pour l'Egret) et qu'il était certainement possible d'en mettre une plus puissante, mais que la trottinette aurait pris de l’embonpoint !
CONCLUSION
Au final, c'est quand même un bon produit, qui ne tient certes pas toutes ses promesses selon nous, mais qui possède des atouts certains. Cette trottinette qu'on peut dire hybride, n'est pas tout à fait comme les autres trottinettes, elle pourrait toucher les personnes qui souhaiteront lors de leurs déplacements faire une partie de leur trajet en transport en commun, et l'autre partie avec cette trottinette électrique légère (ce qui est plus difficilement réalisable avec les autres trottinettes plus encombrantes et plus lourdes)
Elle est vraiment faite pour circuler sur les trottoirs et sa vitesse de pointe dans ce cas ne sera pas un inconvénient, ni son frein un peu brusque que l'on apprivoisera tout de même au bout de plusieurs kilomètres.
Cette E-TWOW fait dans la discrétion et pour un œil non averti, il sera difficile de s'apercevoir qu'elle est électrique, c'est juste le fait de voir partir le patineur sans effort qui la trahira !
Nous saluons également la prouesse des concepteurs d'avoir imaginé tous ces aspects techniques, d'avoir pu mettre dans si peu d'espace tant de choses. Il y a fort à parier que le fabricant apportera des modifications d'année en année, elle sera donc de plus en plus intéressante !
Il y a sûrement des choses que l'on a oublié d'évoquer dans cet article, alors n'hésitez pas à nous poser des questions dans les commentaires, nous y répondrons du mieux que l'on pourra.
André, Pierre.